Gasa gasa, zawa zawa, zoku zoku, 2022
Visages grimaçants, petites mains voleuses, chatouilleuses, et espiègles, les sujets de Makiko Furuichi sont issus d’un monde tragi-comique teinté d’un sentiment que les japonais connaissent sous le nom de niyari, l’esprit grotesque de quelque chose de moche et rigolo. Une bouffonnerie sincère qui s’attache sérieusement à explorer la débilité dans ses différents aspects, notamment celui de la faiblesse et de la fragilité. Peindre est un exercice quotidien et on pourrait voir une partie de ses dessins et de ses aquarelles comme les pages d’un carnet fait de pensées et réflexions d’un moment enjoué ou triste. Makiko Furuichi recherche le beau et le grotesque, l’effrayant et le mignon utilisant une variété de références, comme les monstruosités bizarres de Jérôme Bosch ou la mélancolie fantastique de Johann Heinrich Füssli.
Lire le texte complet sur la base du texte de Francis Coraboeuf ICI
© Isabelle Meister (portrait)
© Thomas Maisonnasse
Née en 1987 à Kanazawa au Japon, Makiko Furuichi vit et travaille à Nantes. Diplômée de l’école supérieure des beaux-arts de Nantes (2011) et du Kanazawa College of Art au Japon (2009), elle réalise son travail pictural sur différents supports qui s’articulent en installations et sculptures. Elle utilise principalement la technique de l’aquarelle et de l’huile. En 2021, lorsqu’elle gagne la résidence Ackerman + Fontevraud, elle emploi la peinture à la chaux pour en recouvrir les caves monumentales, s’inspirant de l'art pariétale pour recouvrir cette galerie de cinquante-trois mètres de long et sept mètres de haut. Dans ses scènes de vie, hautes en couleurs, on retrouve souvent des éléments fantasmagoriques comme les «Yokai», ces créatures hybrides surnaturelles issues de légendes japonaises. Son travail d'édition compte plus d’une quinzaine de publications personnelles et collectives à son actif, incluant aussi bien de la bande dessinée que des livres d’artistes.
Site internet Makiko Furuichi
Instagram : @makiko_furuichi
Vitrine mise à disposition par la Fondation Coromandel
Makiko Furuichi
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